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Terrepaïenne

4 janvier 2011

Moi.

cerridwen

Errance, survie.  Des mots qui ont gouvernés ma vie ces derniers mois.  Le choc terrible fin juillet, le chaos, la douleur.  Puis survivre, survivre…

Rester en vie, ne pas sombrer.  Un nouveau travail aussi, un nouvel amour… 

Tourbillon, comme une feuille morte prise au piège des caprices du vent.

Ma spiritualité comme un écho lointain de moi-même. Déconnectée.

Mais Elle est là malgré tout, ma Dame, l’énergie créatrice, la lumière de vie, Dea. Je sens toujours ses ailes sur moi, je ne sais pas où elle porte mes pas car je ne la perçois que confusément maintenant, comme si j’étais une radio hors d’usage qui tente désespérément de la capter, de l’entendre murmurer en moi.

Depuis combien de temps ne l’ai-je pas honorée par un rite à la pleine lune ? Je ne saurai le dire. 

Oui bien sûr, chaque soir j’allume une bougie pour ma belle Isis Myrionymos. Bien sûr les sabbats que je vais célébrer avec mes soeurcières m’apportent joie et apaisement.

Le temps d’un rituel je me sens à nouveau moi : Ayonsha, Fille de la Déesse, Amante du Cornu, Sœur des éléments et de tout ce qui est libre et sauvage… 

Mais ce manque en moi, ce manque de ma pratique quotidienne : mes visualisations, mes prières, mes magies.  La sorcière ma manque, la prêtresse me manque.  Je me manque, mon essence profonde me manque.  Etre investie dans la communauté païenne me manque.

Tout doucement, je commence à me retrouver… ou plutôt je commence à me sentir prête à me retrouver.  La sorcière s’ébroue et ouvre à nouveau ses yeux perçants, la femme sauvage lustre son poil et s’étire comme après un très long sommeil, la prêtresse a envie de déposer des fleurs fraîches sur son autel en l’honneur de sa Déesse…  Car c’est là que je suis, en elles. Je suis elles. 

Je suis là, ici et maintenant, en vie, en conscience.  Je suis Ayonsha.

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12 septembre 2010

Prière à Sekhmet

sekmet

Puissante Sekhmet
Déesse flamboyante
Je t'accueille en moi
Que mes peurs et mes doutes fuient devant ta lumière
Que ta magie transcende ma colère
Banni la souffrance et la tristesse
Transforme en forces mes faiblesses
Le courage et la puissance sont en moi car tu es en moi
Sekhmet la Grande
Déesse de guérison
Que ton feu destructeur réduise mes blessures en cendre pour que vienne la renaissance

9 septembre 2010

Poème à moi-même

Invictus

Dans les ténèbres qui m’enserrent,
Noires comme un puits où l’on se noie,
Je rend grâce aux dieux quels qu’ils soient,
Pour mon âme invincible et fière,

Dans de cruelles circonstances,
Je n’ai ni gémi ni pleuré,
Meurtri par cette existence,
Je suis debout bien que blessé,

En ce lieu de colère et de pleurs,
Se profile l’ombre de la mort,
Je ne sais ce que me réserve le sort,
Mais je suis et je resterai sans peur,

Aussi étroit soit le chemin,
Nombreux les châtiments infâmes,
Je suis maître de mon destin,
Je suis le capitaine de mon âme.

Le titre latin signifie « invaincu, dont on ne triomphe pas, invincible » et se fonde sur la propre expérience de l'auteur puisque ce poème fut écrit en 1875 sur son lit d'hôpital, suite à l’amputation d’un de ses membres.

C’est ce que je ressens, une amputation.  La perte de mon amour, de l’homme que j’aime.  Cette perte infâme, je la ressens dans ma chair, dans mon âme comme l’amputation d’une part de moi.

Alors je reprend à mon compte ce poème comme un exemple à suivre, une lumière, dans les ténèbres qui m’enserrent.

6 septembre 2010

Mon coeur dans cette voix...

4 septembre 2010

Un peu de légèreté... ou presque

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Comment l'homme a été créé


Un jour, au jardin d'Eden, Eve s'adressa ainsi à Dieu :
- Seigneur, j'ai un problème....
- Lequel ?
- Seigneur, je sais que vous m'avez créée et que vous m'avez donné ce
magnifique jardin et tous ces merveilleux animaux et ce grand bouffon
de serpent mais je ne suis pas heureuse.
- Qu’est-ce qui t’arrive ?
- Seigneur, je suis seule, et j'en ai ras le bol des pommes.
- J'ai une solution. Je vais créer un homme pour toi.
- Qu'est-ce qu'un homme, Seigneur?
- Une créature imparfaite, avec plusieurs défauts. Il mentira, trichera, sera vaniteux et s'auréolera de gloire ; il t'en fera voir de toutes les couleurs. Mais. il sera plus grand que toi, plus fort, plus rapide et il aimera chasser et tuer. Il aura l'air ridicule quand il sera excité, mais puisque tu t'es plainte, je le créerai en sorte qu'il satisfasse tes besoins physiques. Il sera un peu niais et s'amusera à des choses inutiles comme se battre et jouer au ballon. Il ne sera pas trop brillant, aussi aura-t-il besoin de tes conseils pour bien orienter sa pensée.
- Superbe! dit Ève, avec un haussement de sourcils ironique. Où est le piège, Seigneur?
- Tu peux l'avoir à une condition.
- Quelle est-elle, Seigneur?
- Comme je te l'ai dit, il sera fier, arrogant et vaniteux. Alors tu devras lui laisser croire que je l'ai créé en premier. Mais rappelle-toi, ce sera notre petit secret, en secret entre nous, entre femmes...

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20 août 2010

Sheela-Na-Gig

selon Markale, la Sheela-Na-Gig serait un "aspect de la grande Déesse des Commencements qui ouvre son ventre maternel pour engloutir les défunts et les faire renaître dans une nouvelle vie".

Elle est le plus grand symbole de la Déesse de la vie-et-la mort qu'il reste en Irlande. Les Celtes honoraient le pouvoir sacré des parties génitales féminines et utilisaient ces sculpture pour la protection. La Sheila-Na-gig était considérée comme une figure magique censée traiter l'infertilité chez les femmes, mais d'autres y ont vu un écho de la mère irlandaise ancienne de la terre



Un symbole de passage

Elle est la Terre-Mère qui donne et reçoit la vie en retour, c’est une figure de changement et de transition, qui, comme toute « porte » psychopompe possède un aspect inquiétant. Le changement est par nature dérangeant. Aux périodes de « passage », nous allons du connu vers l’inconnu. Ce qui est inconnu peut être effrayant et les aspects des gardiens peuvent l’être également. Une fois le changement effectué et la porte passée, nous pouvons regarder derrière nous et nous interroger sur nos peurs. Les gardiens des portes deviennent alors des figures de renaissance et de régénération, belles et pleine de compassion.

Les passages des tombes ont été construites dans la forme de la déesse, avec le passage représentait le vagin, et la chambre du tombeau elle-même représentant son utérus. le "tombeau" et l'"utérus" étaient égale, pour assurer la régénération et la continuité après la mort.

C’est aussi une déesse qui lève le voile entre les mondes, en tant que déesse de la mort, mais aussi déesse de la naissance, a Beltain et Samhain, mais aussi dans les heures du crépuscule au coucher du soleil et au lever de soleil. Elle ne ‘’fit’’ dans aucune catégorie, mais elle une déesse qui rend la vie possible. Elle est un paradoxe, qui a résisté au passage du temps.



Un déesse -sorcière



La Sheela-Na-Gig est donc connectée à la figure de gardien qui avertit et guide lors de transition, et qui, dans les vieilles histoires apparaît comme la « laveuse au gué » ou la bien connue femme fée, la banshee.

Ce serait une divinité celtique, une sorcière telle que la Cailleach des mythologies irlandaises et écossaises. Cette théorie fut proposée par Margaret Murray et Anne Ross qui, dans leur essais intitulé « The Divine Hag of the Pagan Celts » (La déesse sorcière des celtes païens), proposent que ces sculptures précoces représenteraient des gardiennes de la Terre ou des déesses de la guerre à cause de leur aspect de sorcières.


La déesse Vie-Mort-Vie


Son vagin ouvert nous invite a visiter l’utérus sacré de la déesse, le chaudron de la vie, la mort et de la renaissance. un rappel du fait que nous tous sommes venus à l'existence dans l'utérus de la femme, où nous avons grandit dans l'asile sûr d’un utérus de femme, sa protection est la raison principale du pourquoi que nous sommes sur cette terre aujourd'hui.

Elle est la force de la vie, oui elle est un paradoxe, mais elle est une force protectrice et une mère.

La vieille femme expose clairement sa vulve. Il s’agit là d’un symbole universel de fertilité. Pourtant la femme en elle-même ne nous évoque pas la fertilité : à la différence des Vénus du néolithique, elle n’a pas de formes rondes et généreuses : elle est difforme, squelettique, ses seins semblent vieux et desséchés... Elle évoque à la fois une des plus belles choses : le sexe, la matrice féminine qui donne naissance, et à la fois l’aspect physique repoussant, les menstruations, le placenta qui peuvent de même nous apparaitre dégoutants...


Les Leçons de cette déesse
:


La Sheela-Na-Gig est la source, la voix du puits. Si ses dons de vie, qui incluent transition et changement, sont pleinement acceptés, alors les eaux nourricières et régénérantes couleront librement pour être partagés pour tous.


Sheila Na Gig grimace provocatrice et vous invite à la joindre dans l'ouverture. C’est maintenant l'heure de s'ouvrir à de nouvelles expériences, au gens, au endroits, et aux choses. C’est maintenant l'heure de commencer de nouveaux projets, trouver de nouvelles directions. L'univers vous invite a venir jouer dehors. Peut-être vous aurez dû concentrer votre énergie pour traiter une blessure, une fin. Ou vous ne vous êtes pas sentis prête à vous ouvrir. Vous avez pu avoir besoin d'un moment de réclusion, de triage, et se focaliser vers l'intérieur. La déesse est ici pour vous rappeler qu'une période de contraction est suivie d’une expansion et d’ouverture. Il est temps de consolider l'intégrale en intégrant ce qui est en commencement, en expansion, et ce que l'ouverture vous apporteront.


Article écrit par Titelle

Sources:

http://fr.wikipedia.org/wiki/Sheela_Na_Gig
http://www.le-sidh.org/site/article_27.html
lune bleue n°3
http://laforetceltique.forumactif.com
http://www.morganelafey.com/boutique/produits/6675/Statuette-de-la-Sheela-Na-Gig.html

25 juillet 2010

Ce matin

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Ce matin je suis morte
Le soleil m’enveloppe dans ce train qui m’emmène loin de toi
La musique comme autant d’oiseaux qui bruissent dans le feuillage de mon âme
Et le feu dans mes entrailles
Ce matin je suis morte
D’avoir mordu
D’avoir attendu
De n’avoir plus voulu
Ce matin je suis morte
Juste avant, assise dans la pénombre de l’endroit où se trouvent nos souffrances
Juste avant, dans une triste révélation
Juste avant de me lever pour partir
Ce matin je suis morte
Ton dos qui s’éloigne
Tout mon être se déchire
Petite fille brisée par ses démons
Ce matin je suis morte
A présent il me faut renaître

6 juillet 2010

Petite astuce de sorcière

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Voici une petite astuce pour faire brûler votre encens en grain et vos mélanges de plantes sur charbon ardent de façon douce et lente.

En effet, en mettant directement les grains et/ou les plantes sur le charbon ardent, ils brûlent beaucoup trop rapidement et l'odeur de brûlé remplace vite les effluves harmonieuses du mélange.

Pour éviter ça, j'avais acheté un genre de diffuseur spécial encens (on met l'encens sur une coupelle sous laquelle est placée une bougie chauffe-plat), le souci c'est que cela ne fonctionne pas bien (d'après mon expérience et celle de tous ceux que je connais qui ont acheté ce fameux diffuseur).

Depuis, j'ai enfin trouvé un bon moyen d'obtenir une combustion parfaite : mettez simplement un petit bout de feuille d'aluminium sur le charbon ardent, puis mettez le mélange d'encens sur le morceau d'aluminium.  Les senteurs se diffuseront lentement, révèlant toute leur magie.  De plus cela fait bien moins de fumée.

Voilou !

20 juin 2010

Litha - le solstice d'été

Vraiment de dernière minute, je vous le concède, voici un dossier spécial Litha. J'espère que cela pourra inspirer les retardataires n'ayant pas encore de programme pour célébrer le solstice !

Quoiqu'il en soit, je vous souhaite à tous une merveilleuse et lumineuse fête de Litha. Que vos coeurs débordent de joie et d'amour !

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Bien que le meilleur de l’été soit encore à venir, le solstice d’été marque la force des pouvoirs du soleil lors du jour le plus long de l’année. C’est le moment d’emmagasiner la force du soleil avant que les heures de lumière commencent à diminuer au cours des 6 mois suivants. Comme Yule, la fête de Litha comporte un paradoxe : le moment où on célèbre les pouvoirs du soleil à leur apogée est en même temps celui où ces pouvoirs commencent à s’affaiblir. Ce phénomène rappelle une vérité physique et spirituelle essentielle – les fêtes sont des instants éphémères où la roue du changement s’immobilise, outre être elles-mêmes des symboles du flux incessant qui est la nature de toute existence. Le mot « Litha » est censé signifier « roue », bien que ses origines soient obscures. Il se peut qu’il y ait un lien avec une coutume mentionnée pour la première fois il y a 2000 ans, celle de lancer du haut d’une colline une roue enflammée, figurant, à ce qu’il paraît, la descente du soleil à l’apogée de ses pouvoirs. Cette cérémonie comportait un élément de magie blanche, la descente symbolique du soleil pour réchauffer les champs et améliorer ainsi la croissance des cultures dans la saison à venir. Il y a assurément une forte association avec le feu au milieu de l’été – qui, comme Yule, est plus justement appelé « milieu de l’année », alors que les meilleurs moments sont encore à venir. A cette époque, les feux de joie ont été allumés et les torches portées autour des collines pendant quelques 7 siècles, probablement bien davantage, avant toute mention écrite de ces pratiques. Litha est d’habitude célébré au grand air si le temps le permet. Les sorcières se rassemblent la veille (le 20 juin au soir- 20 décembre dans l’hémisphère sud) sur des sites sacrés anciens – pierres levées, cercles et collines – pour observer ensemble le lever du soleil au solstice. Elles ne dorment pas pendant la nuit la plus courte de l’année et se tiennent compagnie en racontant des histoires et en chantant après avoir accompagné de roulements de tambours la descente du soleil à l’horizon. A l’aube, les roulements de tambours recommencent, cette fois-ci pour encourager les efforts du vieux soleil à se lever de bonne heure, à monter haut et à briller longtemps sur le jour le plus long. Le reste de la journée est passé d’habitude dans la nature, en partageant des rituels et de la nourriture ou en récupérant le sommeil perdu.

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Chant du solstice d'été (par J&S Farrar)

« Danse,dame de vie, danse sur le tombeau du Roi Chêne,
Là où il réside la moitié d’une année, dans ton paisible utérus.

Danse,Dame de vie, danse en l'honneur de la naissance du Roi Houx,
Qui a tué son jumeau par amour de la Terre.

Danse,Dame de vie, danse en l'honneur du Dieu Soleil,
Et de ses rayons d’or qui tombent sur les champs et les fleurs.

Danse, Dame de vie, danse avec ton athamé en main,
Que cela incite le soleil à bénir cette terre.

Danse, Dame de vie, danse en l'honneur de la Roue d’Argent,
Où le Roi Chêne se repose et soigne ses blessures.

Danse, Dame de vie, danse en l'honneur du règne du Roi Houx,
Jusqu'à ce que son frère, le Chêne, se lève de nouveau.

Danse, Dame de vie, danse en l'honneur de la lune qui éclaire le ciel
Et en l'honneur des trois noms sous lequels les hommes te connaissent.

Danse, Dame de vie, danse en l'honneur de la terre qui tourne
En l'honneur de la Naissance qui est Mort, et de la Mort qui est Naissance.

Danse, Dame de vie, danse en l'honneur du Soleil à son zénith
Car sa splendeur brûlante, elle aussi, doit mourir.

Danse, Dame de vie, danse pour le cycle de l’année
Qui,bien qu'il change, reste le même. »

(Note : j'ai légèrement adapté ce texte en remplaçant le terme "lady" par le terme "Dame de vie")

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La nuit de litha est un des moments de l’année où le voile entre les mondes est le plus ténu ; ainsi c’est le temps parfait pour entrer en communion avec les esprits de la nature, entrer en contact avec « le petit peuple » afin de demander faveur et protection. En effet, le solstice d’été est un des moments les plus magique de l’année, quand les fées sont très actives et visibles, jouant des farces et même, dit-on, enlevant les jeunes et les beaux pour les conduire dans les collines creuses. Le soleil est à l’apogée de sa force. C’est un point important de transition, de ceux qu’aiment les fées. Les fleurs sont colorées et luxuriantes, un jour radieux semble s’amalgamer au suivant lorsque le crépuscule tardif se fond dans les premiers rayons de l’aube. Le monde naturel n’est jamais aussi accueillant qu’à cette époque. La rose est assurément la fleur la plus sensuelle et, à cette époque, la plus resplendissante. Les roses du jardin sont spécialement susceptibles d’attirer des fées. L’eau distillée à partir des pétales de rose est ajoutée au bain, en demandant aux fées de lui conférer un soupçon de leur magie pour attirer l’amour. Une tisane de bouton de roses est bue pour accroître les pouvoirs paranormaux, un buisson de rose est planté en compagnie d’un ami pour affirmer l’amour qui unit le couple et inviter les fées dans sa vie. Le millepertuis brise tout charme négatif et éloigne la dépression. Pour rester joyeux, il faut en ramasser quelques brins le jour du solstice d’été et les porter constamment. Pour le désir de grossesse, on doit le faire en se promenant toute nue dans le jardin ! On aperçois parfois près des ruisseaux des nymphes aquatiques, sur les rivages, des ondines, ou même la dame du lac montant des profondeurs lumineuses.

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Le solstice d’été est également l’époque idéale pour pratiquer la magie sous toutes ses formes. Les rites magiques associés à la guérison, à l’amour et à la protection sont particulièrement indiqués.

Je vous propose tout d’abord une visualisation axée sur un travail de guérison :

« Voguer vers Avalon »

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Vous vous tenez sur un rivage, le regard dirigé vers une île. C’est le soir, et au-dessus de vous la pleine lune apparaît. Tout est immobile dans l’air pâle pourpré, et les bruits du soir sont magnifiés…un hibou hulule doucement d’un bois voisin…clapotis de l’eau à vos pieds…battements d’ailes blanches de papillons de nuit dans le pourpre crépuscule, et en regardant l’île par-delà les flots, vous voyez qu’elle est à demi-cachée par une brume, et que la lune brille à travers cette brume, créant une pellicule de blanc autour…lumière opalescente qui semble venir d’un autre monde…et maintenant de la brume tourbillonnante, vient quelque chose qui se dirige vers vous…c’est un petit bateau, et il glisse rapidement mais sans à-coups vers le rivage, mais il n’y a personne à bord. Il semble animé par une volonté magique propre. Vous regardez fasciné le bateau s’approcher de l’endroit même où vous êtes, sur le bord du rivage, et vous savez, alors qu’il vient mouiller, s’agitant doucement sur l’eau, qu’il est venu pour vous. Vous montez avec légèreté dans le bateau, et vous vous asseyez au milieu du banc de bois, sentant son léger bercement, et puis il se stabilise, tourne, et s’éloigne du rivage, vous emportant sans heurt dans les régions brumeuses de l’île. D’abord la brise nocturne soulève vos cheveux, mais quand vous entrez dans la brume, une rosée froide vous entoure et vous ne pouvez plus voir. Vous devez faire confiance au petit bateau, croire qu’il sait où il vous amène, avoir foi dans le passage dans l’inconnu… Et maintenant la brume commence un peu à se lever, puis s’enroule comme un rideau, pour dévoiler la rive de l’île sous la pleine lune. Une femme est là debout, attendant que le bateau accoste… Elle est grande et droite, vêtue d’habits bleus foncés, et le petit bateau vous conduit là où elle attends. Quand vous vous approchez d’elle, elle reste silencieuse et immobile. Son visage est à demi voilé, mais vous pouvez voir dessous des yeux gentils et sages, et elle tend la main en signe de bienvenue. Puis sans un mot, elle vous fait signe de la suivre. Elle vous conduit à travers des pommeraies aux fruits mûrs et aux fleurs épanouies en même temps, tout argentés par la lune. Quand vous atteignez le centre de l’île, vous voyez un bâtiment de bois, bas, le temple au cœur de l’île. Elles vous conduit à travers une petite porte où pend un rideau de petites perles de cristal… A l’intérieur, une lumière d’ambre pâle révèle des bouquets d’herbes et de fleurs suspendus, pour sécher, à des poutres de bois. La dame vous conduit à une paillasse longue, faite, outre la paille, de cuir, et vous vous y allongez. A côté se trouve un petit braséro de cuivre, dans lequel brûle une flamme bleue et dorée… Elle ne parle pas, mais vous sentez qu’elle vous demande de lui faire savoir où, dans votre corps, votre mental ou votre esprit, vous avez le plus besoin de guérison. Et vous y pensez pendant quelques instants…et vous lui faites savoir. Elle cueille un grand panier d’osier peu profond et y prend certaines choses : brins d’herbes, racines, pierres scintillantes…peut-être d’autres choses…et elle les dispose sur vote corps là où il est le plus nécessaire qu’elles aillent, peut-être là où vous lui avez dit qu’il y avait un problème, peut-être d’autres endroits. Remarquez où elle les place…le parfum des herbes…l’éclat chaud de la flamme..sont très apaisants après la froide traversée en bateau, et vous vous sentez dériver dans un état de demi-sommeil, tandis que la dame prend un instrument à cordes et commence à jouer…de temps à autre elle s’interrompt pour jeter une poignée d’herbes pourvoir dans le feu qui pétille un court moment et remplit l’air d’un parfum doux et lourd…et les herbes vous induisent dans un état de rêve, et vous vous demandez à demi si vous entendez la dame chanter…et le temps n’existe plus…et vous dérivez, avec un sentiment de grande douceur, de grande paix. Et après ce qui a pu être un bref moment, une longue période, vous refaites surface, dans l’état de veille, décrivant une remontée en spirale, comme si c’était dans l’eau. Les yeux de la dame vous sourient, et elle vous ordonne de vous lever. Le feu est faible, et une petite brise souffle maintenant par l’entrée basse, agitant le rideau. Elle vous conduit à l’extérieur, et vous avez conscience de vous sentir plus léger, mieux qu’auparavant, comme s’il y avait eu un changement dans la matrice de votre être…une guérison à eu lieu…les premiers rayons du soleil dorent les pommiers, transformant les pommes en or pur… Elle vous reconduit au rivage, où le petit bateau vous attend toujours. Vous remerciez la dame de tout votre cœur, et vous lui dites un tendre au revoir… puis vous montez dans le bateau, et quand vous avez trouvé vote équilibre sur le siège, il commence à s’éloigner. Tandis qu’il s’éloigne de l’île, vous regardez en arrière, et agitez les bras, mais elle n’est plus là, et la brume est alors tout autour de vous et vous ne pouvez plus rien voir jusqu’à ce que vous émergiez de l’autre côté. Et maintenant vous glissez le long de la voie d’or du soleil matinal sur l’eau, et au bout d’un moment, vous vous retrouvez sur le rivage de la terre ferme. Vous descendez, et le petit bateau s’éloigne à nouveau, dans la nuit. Vous inspirez profondément plusieurs fois, et à chaque souffle, vous avez une conscience accrue de votre corps. Maintenant ouvrez les yeux, éveillez-vous pleinement.

Charme de Litha : le talisman de feu (pour tirer énergie et force du soleil)

Il vous faut : - Une bougie rouge - Une bougie blanche - Un clou d’acier - Un disque de cuivre traversé d’un trou - Une cordelette fine longue de 60 cm - Une bougie chauffe plat dans un bocal

Faire ce charme à l’intérieur, dans un cercle tracé dans les règles, avant de sortir pour attendre l’aube.

- Allumer les deux bougies - Avec le clou, gravez sur le disque un cercle divisé par huit lignes se rencontrant au centre et se chevauchant sur le bord. - Tenez le disque dans la main gauche, couvrez-le de la droite et fermez les yeux. Concentrez-vous sur l’image rémanente de la flamme des bougies derrière vos paupières. Visualisez-la passant dans votre corps du plexus solaire dans vos mains, puis dans le disque. - Enfilez la cordelette et prenez le talisman avec vous pour accueillir l’aube. - Placez-le sur une pierre près de la bougie chauffe-plat, qui sera allumée dès que l’aube pointe. Lorsque le premier rayon du soleil frappe le pendentif, levez les bras et dites : Faites s’enflammer le feu sacré à l’intérieur. - Portez le talisman jusqu’au solstice d’hiver.

NB : au cas où vous n’auriez pas de disque de cuivre sous la main, je pense que ce rituel est largement adaptable. Par exemple en prenant comme pendentif une pierre solaire (l’idéal étant une pierre de soleil, mais une citrine ou cornaline feront parfaitement l’affaire). Ou bien un disque d’argile peint couleur or… bref laisser aller votre créativité !

Quelques correspondances

Herbes : millepertuis, armoise commune, verveine, camomille, rose, lis, chêne, lavande, lierre, millefeuille, fougère, sureau, thym sauvage, pâquerettes, œillets, tournesol (traditionnellement on cueille de grands bouquets d’herbes, notamment de millepertuis, le 21 au levé du soleil).

Couleurs : jaune, or, orange, rouge, blanc, vert

Pierres : pierre de soleil, cornaline, citrine… (NB : c’est d’ailleurs le jour idéal pour exposer vos pierres à la lumière du soleil afin de les recharger). Mais également les pierres vertes (aventurine, jade, agate mousse).

Aliments : fruits et légumes de saison gorgés de soleil, miel

Recette : saumon grillé au miel et aux herbes (recette traditionnelle de la veille de la saint-Jean, veille du solstice d’été, en Irlande dans le comté d’Antrim).

- 4 steaks de saumon (darnes) - ¼ de tasse de miel - 1 cc de sel Pour la sauce aux herbes : - 4 cs d’aneth - 4 cs de civette fraîche - 4 cs de persil frais - 4 cs de beurre - Le jus d’un citron

Préparation : - Hachez les herbes menu et versez le jus de citron et le beurre fondu dans une petite saucière. Mettez de côté. - Faites chauffer le miel avec du sel jusqu’à ce qu’il se dissolve - Frottez les darnes de saumon avec le miel et le sel des deux côtés - Griller les darnes sur un gril en retournant une fois pour que les deux côtés soient grillés - Quand le saumon est presque cuit, portez le mélange d’herbes et de beurre lentement à ébullition, en agitant. - Servez le saumon avec la sauce sur les deux côtés

Slaainte an bhraddain ! (« à la santé du saumon ! », toast irlandais)

Sources : "la bible de la magie naturelle", "la bible des charmes et enchantements" de Marie-Ann Gallagher ; "wicca, magie blanche et art de vivre" de Scott Cunningham ; "La bible des fées" de Téresa Moorey ; "vivre la tradition celtique au fil des saisons"  Mara Freeman ; "Les danses sacrées" par Morgane Carmiret

15 juin 2010

Toutes des Sorcières !

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Jusqu’à présent, les femmes que j’ai pu rencontrer (sur le net ou ailleurs) s’affirmant en tant que sorcières appartenaient à la communauté païenne.
Mais voilà les choses bougent aujourd’hui, les femmes sortent d’un profond sommeil, sans même avoir besoin du baiser d’un prince soi-disant charmant ! 
Je ne cesse d’aller de surprises en sourires , croisant sans arrêt sur mon chemin des femmes "non païennes" qui s’autoproclament  sorcières !   
Que je traine dans un cercle de femmes dont la thématique est la botanique, et paf, voilà que le mot sorcière déboule sur le tapis ; d’ailleurs ces femmes, qui n’ont même jamais entendu parler du néo-paganisme, se réunissent une fois par mois, en période de pleine lune, pour cueillir des simples… et s’appellent entre elles des « sorcières ».  Le plus drôle c’est que la dame qui organise ces rencontres, aromathérapeute, est une ancienne sœur orthodoxe !!
Que je discute avec mes copines de promo à l’école de sophrologie, et re-paf, la sorcière revient sur le tapis.  Me voilà encore avec des femmes pas païennes pour deux sous (du moins officiellement) et qui revendiquent pourtant leur sorcière-attitude.
La semaine dernière, me voilà participant à la formation de Monique Grande* sur l’accompagnement des femmes…et re-re-paf  la voici qui nous dit, en parlant de ses amies et connaissances, qu’elle est « entourée de sorcières » ; et les femmes présentes à la formation d’en rajouter, désireuses qu’elles sont de « chérir et honorer » la sorcière en elles…   
Et au passage je tiens à préciser qu’il ne s’agit nullement de petites minettes qui auraient abusé de la série Charmed, non non ! Ces femmes, ces sorcières en éveil, ont la cinquantaine pour la plupart.
Païenne étonnée et ravie, j’ai écouté avec attention ces femmes afin de comprendre ce que voulait dire pour elles être sorcière.  En substance, voici ce que j’ai pu en capter :  il s’agit de femmes qui ont retrouvé leur femme sauvage, qui ont retrouvé leur Déesse.  Elles ne se retrouvent plus dans les modèles étriqués de notre société patriarcale et sont porteuses de projets innovants et initiatrices des changements à venir.  Soyez en certains, aujourd’hui les femmes s’éveillent et s’apprêtent à éveiller celles qui ne le seraient pas encore. 
Elles se font  accoucheuses de lumière. 
Cela fait un bon moment que je flaire cette tendance, mais là c’est incroyable !  Quelque chose d’énorme se produit, émerge.  La Déesse est bel et bien de retour.  Et l’archétype de la sorcière devient, de plus en plus, source d’une profonde inspiration pour les femmes d’aujourd’hui.   Ces femmes se baignent allègrement à la source du féminin sacré, sans forcément le nommer.
Si vous saviez comme elles sont belles ces femmes, tellement belles quand elle se chauffent ainsi à la lumière de leur nature profonde et sauvage.
Une danseuse dont le projet est d’organiser des stages de « danse avec les éléments » en pleine nature.
Une artiste qui peint en fonction des phases de la lune.
Une musicothérapeute qui cale ses weekend de stage sur les équinoxes et les solstices.
Une mère qui, voulant célébrer les premières règles de sa fille, recueille patiemment auprès des femmes de sa famille, des témoignages évoquant leurs ressentis et leurs vécus par rapport aux règles, lettres adressées à sa fille et porteuses d’un savoir ancestral.
Une femme politique voulant réintroduire des valeurs féminines dans notre société par opposition à l’ultra compétitivité, l’ultra libéralisme, l’ultra dynamisme, l’ultra productivité, l’ultra ultra…  juste prendre soin de soi et des autres, de notre environnement, « take care » comme on dit en anglais.
Alors… toutes des sorcières ?

(*Monique Grande est l’auteure, notamment, du jeu "Féminitude" et du livre "Femmes qui se réinventent")

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